平和主義の矛盾 Heiwa
shugi no mujun
Lotfi Nafi
Les conflits territoriaux (ryôdo
mondai領土問題 )
impliquant la Chine n’ont cessé de se multiplier au cours de la
dernière décennie. Cette agressivité pousse le Japon à se poser
la question du réarmement. . 沖縄をめぐって、日本政府はアメリカ・中国へ対応できないでいる。
D’un côté, la Chine continentale :
sa politique expansionniste et agressive bouscule l’ensemble de la
région. Quant aux américains, ils comptent sur la large barrière
japonaise menottant les ambitions maritimes chinoises. Okinawa et ses
bases militaires américaines forment un long archipel de près de
1000km limitant les possibilités chinoises sur la partie orientale.
La pression grandissante exercée par la Chine sur cette muraille
pacifique et l’instabilité du voisin Nord-coréen font de la
situation en mer de Chine une véritable poudrière.
La politique japonaise est révélatrice
de cette montée des tensions. En effet, le premier ministre Shinzo
Abe compte aller à l’encontre de l’article 9 de la Constitution
( kyûjô憲法九条 )
désirant réarmer le Japon et mener une politique qu’il nomme
lui-même « pacifisme actif » (busô
heiwa 武装平和).
Plus précisément, il souhaite modifier la constitution pour
permettre aux militaires japonais d’intervenir à l’extérieur de
ses frontières en cas d’agression d’un allié. Il aspire
également à la création de « forces d’autodéfenses »
(jieiai 自衛隊)
japonaise. Ce qui s’appellerait les « forces
d’autodéfenses » se constituent en réalité d’une
demi-douzaine de chasseurs américains, de lance-missiles, des
véhicules d’assaut amphibie et le renforcement des bases au sud du
Japon : les bases américaines d’Okinawa (沖縄基地)
et la construction d’une nouvelle base à Henoko (辺野古基地).
Ces bases américaines (米軍基地)
se prépareraient à intégrer 225 000 militaires japonais. De
plus, le premier ministre a ajouté vouloir financer la majeures
parties des bases américaines de l’ensemble du pacifique à
hauteur de 6 milliards de dollars.
Cependant, la population d’Okinawa
est la première victime de la présence américaine. En effet, le
tourisme d’Okinawa souffre grandement de cette image militaire. Les
soldats américains sont en nombre considérable sur l’île, et
occupent la plus large majorité de l’île. De plus, les
autochtones pâtissent de cette présence. Pollution sonore, viols et
même meurtre sont d’inqualifiables nuisances faisant régulièrement
débat au Japon. Malgré tout, le gouvernement campe sur ses
positions car le Japon a besoin du parapluie militaire américain
(sanka傘下).
Le peuple japonais a renoncé à la guerre à jamais. Mais il ne
cesse hypocritement de faire appel à la puissance américaine pour
gérer sa défense.
Tantôt vivement contesté par un
peuple japonais profondément marqué par la guerre, tantôt soutenu
les conservateurs souhaitant réaliser le vieux rêve d’en finir
avec l’article 9 de la Constitution (kyûjô 九条),
qui aurait été imposée par les Américains après la défaite de
la guerre du Pacifique(太平洋戦争Taiheiyô
sensô), le premier ministre du Japon se trouve dos au
mur. Le gouvernement doit faire face à l’hubris chinois En
adoptant l’une des politiques les plus pro-américaines de
l’histoire du Japon, le gouvernement a bien du mal à trouver un
équilibre entre subordination et affirmation nationaliste.
Vue d’Okinawa :
L’aéroport militaire, entouré par les quartiers résidentiels
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Sources :