vendredi 6 février 2015

Detenção do antigo Primeiro Ministro José Sócrates

Detenção do antigo Primeiro Ministro
José Sócrates
 Liza Burnichon et Damien Hoarau


    O antigo Primeiro Ministro português, que governou o país entre 2005 e 2011, foi levado sob custódia após três dias de interrogatório. Ele foi indiciado "por sonegação de impostos, corrupção e lavagem de dinheiro."

O José Sócrates, preso sexta-feira 21 de Novembro no aeroporto de Lisboa, foi colocado sob custódia na segunda-feira a seguir. Outras três pessoas foram presas e muitas buscas conduzidas. As suspeitas concentraram-se em serviços bancários e remessas de origem duvidosa, de acordo com o Ministério Público.
O alerta foi dado pelo banco público Caixa Geral de Depósitos, informou a imprensa portuguêsa. Os investigadores estão questionando quantidades elevadas transferidas para a conta de Sócrates, que parecem ser incompatíveis com a renda que ele informou às autoridades fiscais.
    José Sócrates passou toda a sua carreira na política e envolveu-se em várias polémicas que abalaram a sua imagem durante os seus seis anos no poder.
O seu nome também foi citado em um caso de alegada corrupção na época em que ele era ministro do Ambiente.

A notícia da prisão de José Sócrates foi uma bomba para mundo político, enfraquecido por uma série de investigações judiciais que atingiram os escalões superiores do Estado.   
Portugal já tinha sido abalado, há 10 dias por outro caso de corrupção relacionado com a adjudicação dos vistos "de ouro" para os investidores estrangeiros, o que causou a demissão do Ministro do Interior, Miguel Macedo.
José Sócrates anunciou a sua demissão do cargo de Primeiro Ministro em março de 2011, após a rejeição no Parlamento de um novo programa de austeridade fiscal.
Logo depois, Portugal, à beira da falência, foi forçado a procurar ajuda financeira de 78 bilhões de euros junto á União Europeia e ao Fundo Monetário Internacional em troca de um programa de austeridade ao longo de três anos.
“A corrupção é uma questão grave.” affirma João Paulo Batalha, o membro da ONG Transparency.  A desconfiança dos portugueses para com o Poder Político é a maior da Europa. Os Portugueses manifestam contra a política de austeridade. É o mais grave processo em Portugal desde o PREC mas muitos journalistas aconselham a ser prudente.




Sources :






Image : democraciaemportugal.blogspot.com

Allemagne : le nouvel espoir des réfugiés syriens et un nouveau clivage de la société allemande

Allemagne : le nouvel espoir des réfugiés syriens et un nouveau clivage de la société allemande
Charlotte Flory
Outre-Rhin, on tente de jouer un rôle majeur dans la solidarité à l’égard des réfugiés syriens avec tout de même une certaine réserve. Pour le moment le taux d’admission et la logistique ont du mal à être à la hauteur des engagements. Face à l’arrivée de ces réfugiés, depuis fin octobre 2014 l’Allemagne est divisée entre les partisans du mouvement Pegida et ses opposants.
L’Allemagne, qui n’a pas envoyé de forces militaires combattre en Irak et en Syrie s’illustre différemment en développant un programme humanitaire afin de venir en aide aux populations éprouvées.  Elle tente ainsi de renforcer la stabilité de la région et de ce fait assurer une trêve plus durable. C’est dans cette optique que le ministre des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a appelé la communauté internationale à faire preuve de solidarité envers les pays voisins de la Syrie lors de la conférence internationale des réfugiés qui se tenait à Berlin ce mois d’octobre. Convaincue que la crise syrienne n’est pas prête d’être terminée, l’Allemagne a donc adopté la stratégie qui consiste à aider les pays qui accueillent le plus de réfugiés : la Jordanie, Turquie et notamment le Liban qui a vu sa population augmenter d’un tiers à cause de ce conflit. “L’Allemagne veut montrer son soutien au Liban concernant les problèmes qu’il rencontre actuellement, en particulier la situation difficile du voisinage de la Syrie et l’afflux grandissant du nombre de réfugiés”, a expliqué Angela Merkel, la chancelière allemande. L’Allemagne a donc débloqué un budget de 650 millions d’euros pour la crise syrienne depuis 2011. Un bémol cependant : le gouvernement syrien étant reconnu par l’ONU, c’est lui qui décide de la manière d’employer l’aide humanitaire dans son pays. Il est donc suspecté par certains d’utiliser, au moins en partie, cet argent à des fins militaires. De plus, les convois humanitaires devant traverser les lignes de front, ils n’arrivent pas tous à bon port ce qui limite l’aide aux réfugiés.
L’Allemagne qui a revu à la hausse sa capacité d’accueil des réfugiés syriens en annonçant en juin 2014 qu’elle accueillerait 10 000 personnes de plus que le quota initialement prévu, est en tête des pays européens. Mais la plupart de ces réfugiés venus en Allemagne l’ont fait par le biais du  regroupement familial. Ce qui signifie qu’il est nécessaire d’avoir de la famille résidant en Allemagne et que celle-ci soit prête à subvenir aux besoins des réfugiés. De plus, l’accueil de personnes qui contribueront par la suite à la reconstruction de leur pays est aussi privilégié. Cependant ce n’est pas sans peine pour eux : en effet les obstacles bureaucratiques et policiers sont de taille et ont pour le moment fortement limité l’acceptation des demandes d’asile.

Tout est mis en place pour faire au mieux : la possibilité d’accueillir encore plus de Syriens ayant de la famille est laissée à l’appréciation de chaque Land. Cependant ces directives ont des limites. De nombreuses communes ne peuvent assurer un tel accueil et mettent donc à disposition des anciennes écoles ou bureaux désaffectés : les conditions d’accueil sont donc précaires avec des sanitaires non adaptés et un manque d’espace. C’est pour palier à ces difficultés que certaines entreprises ont décidé de s’investir dans cette lutte et mettent ainsi à disposition des locaux inexploités. L’étude à Munich du cas de l’entreprise Siemens qui a proposé de mettre à disposition 30 000 mètres carrés de locaux vides possédant cantines et sanitaires est en cours. « Siemens est une entreprise avec une forte tradition sociale » explique le PDG de celle-ci.
Cependant cet accueil n’est pas vu d’un bon œil par l’ensemble des citoyens : le mouvement Pegida, un mouvement anti-islamiste « de patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident » organise tous les lundis des manifestations à Dresde mais aussi dans d’autres villes allemandes. Ces mouvements entrainent des contre-manifestations encouragées par le gouvernement : « Ne suivez pas ceux qui appellent à manifester. Leurs cœurs contiennent trop souvent des préjugés, de la froideur et de la haine » a déclaré Mme Merkel lors de ses vœux pour le nouvel an.
Lorsque l’on sait que près de 2,9 millions de Syriens ont déjà fui leur pays dont 1,1 million au Liban, le nombre de ceux qui sont accueillis en Allemagne reste faible bien que les efforts fournis par les autres pays européens soient encore plus négligeables (par exemple, la France a accueilli depuis 2012 8000 réfugiés syriens).
Ainsi les associations de protection des droits de l’homme réclament une plus grande ouverture des frontières européennes mais sans suite pour le moment.


Seit Monaten sind immer wieder Flüchtlingsunterkünfte überfüllt , wie hier in Bruchsal (Baden-Württemberg) – dann müssen Notunterkünfte eingerichtet werden
Un abri pour réfugiés à Durchsal en Allemagne

lundi 2 février 2015

L’étendard sanglant est levé

L’étendard sanglant est levé
Anna Jolivet et Hermann Graf von Westerholt

Le 22 mai 2014, l’armée thaïlandaise a pris le contrôle du pays en effectuant un coup d’état. Depuis, le National Council for Peace and Order (NCPO) a instauré la loi martiale et s’est placé à la tête d’un régime qui bafoue les droits de l’homme.

Les mesures prises par le NCPO, sous la houlette du général Prayuth Chan-Ocha, ont peu à envier aux dictatures modernes, avec notamment la mise en place de l’ordonnance 103/2557 qui interdit toute forme de critique de l’armée, du NCPO et de la monarchie. Tout contrevenant à cette ordonnance s’expose à une enquête de police qui peut aboutir à une peine de prison, comme le montre l’exemple d’un chauffeur de taxi condamné à deux ans et demi d’emprisonnement pour avoir discuté des inégalités sociales en Thaïlande avec un de ses passagers. La censure est donc complète, et des soldats ont été envoyés à travers le pays afin de diffuser une propagande mensongère. De plus, toute activité d’opposition à la junte est formellement interdite, et serait de toute manière rendue très difficile à cause du couvre-feu imposé de 22h à 5h et de l’interdiction de se rassembler en groupes de plus de cinq personnes. Ainsi, plus de 300 personnes ont été arrêtées arbitrairement depuis le coup d’état, dont la plupart des membres de l’ancien gouvernement et de l’opposition dont les familles sont surveillées et menacées. Certains ont même déclaré avoir été victime d’enlèvement et de torture, comme l’opposante Kritsuda Khunasen, qui a fui vers l’Europe après avoir été emprisonnée un mois. Elle a même frôlé la mort en prison lorsque ses agresseurs l’ont étouffée avec un sac en plastique.

Le NCPO justifie ce coup d’état par la violence des manifestations opposant les Chemises Rouges (partisans de l’ancienne première ministre Yingluck Shinawatra et de son frère Thaksin Shinawatra, à la tête de l’état jusqu’en 2006) aux membres du People’s Democratic Reform Committee (PDRC). L’objectif des militaires est de restaurer le calme dans le pays et d’organiser des élections fin 2015. C’est tout du moins ce qu’ils prétendent.

A défaut de pouvoir protester ouvertement, certains Thaïlandais en désaccord avec le coup d’état ont adopté des gestes plus discrets mais toujours passibles d’amendes élevées et de peines de prison, comme de lire le roman 1984 de George Orwell, de chanter la Marseillaise en public ou même d’effectuer le salut à trois doigts tiré de la saga Hunger Games de Suzanne Collins, symbole de la rébellion.

La communauté internationale n’est pas convaincue des intentions démocratiques proclamées par l’armée, et craint que la situation ne dégénère en de nouveaux affrontements violents entre l’armée et ses opposants. A ce jour, le tourisme en Thaïlande a baissé de près de 11% par rapport à l’année dernière alors que ce secteur représente 10% de l’économie thaïlandaise. De plus, la demande du gouvernement d’obtenir un siège au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, émise le 22 juillet 2014, a été rejetée. Le directeur de la zone Asie de Human Rights Watch, Brad Adams, a précisé que cette demande ne pourrait être traitée sérieusement tant que le pays était soumis à un régime militaire répressif.



Sources: