vendredi 23 décembre 2016

Réarmement : le paradoxe de l’identité japonaise


平和主義の矛盾 Heiwa shugi no mujun

Lotfi Nafi


Les conflits territoriaux (ryôdo mondai領土問題 ) impliquant la Chine n’ont cessé de se multiplier au cours de la dernière décennie. Cette agressivité pousse le Japon à se poser la question du réarmement. . 沖縄をめぐって、日本政府はアメリカ・中国へ対応できないでいる。

D’un côté, la Chine continentale : sa politique expansionniste et agressive bouscule l’ensemble de la région. Quant aux américains, ils comptent sur la large barrière japonaise menottant les ambitions maritimes chinoises. Okinawa et ses bases militaires américaines forment un long archipel de près de 1000km limitant les possibilités chinoises sur la partie orientale. La pression grandissante exercée par la Chine sur cette muraille pacifique et l’instabilité du voisin Nord-coréen font de la situation en mer de Chine une véritable poudrière.

La politique japonaise est révélatrice de cette montée des tensions. En effet, le premier ministre Shinzo Abe compte aller à l’encontre de l’article 9 de la Constitution ( kyûjô憲法九条 ) désirant réarmer le Japon et mener une politique qu’il nomme lui-même «  pacifisme actif » (busô heiwa 武装平和).  Plus précisément, il souhaite modifier la constitution pour permettre aux militaires japonais d’intervenir à l’extérieur de ses frontières en cas d’agression d’un allié. Il aspire également à la création de « forces d’autodéfenses » (jieiai 自衛隊) japonaise. Ce qui s’appellerait les « forces d’autodéfenses » se constituent en réalité d’une demi-douzaine de chasseurs américains, de lance-missiles, des véhicules d’assaut amphibie et le renforcement des bases au sud du Japon : les bases américaines d’Okinawa (沖縄基地) et la construction d’une nouvelle base à Henoko (辺野古基地). Ces bases américaines (米軍基地) se prépareraient à intégrer 225 000 militaires japonais. De plus, le premier ministre a ajouté vouloir financer la majeures parties des bases américaines de l’ensemble du pacifique à hauteur de 6 milliards de dollars.

Cependant, la population d’Okinawa est la première victime de la présence américaine. En effet, le tourisme d’Okinawa souffre grandement de cette image militaire. Les soldats américains sont en nombre considérable sur l’île, et occupent la plus large majorité de l’île. De plus, les autochtones pâtissent de cette présence. Pollution sonore, viols et même meurtre sont d’inqualifiables nuisances faisant régulièrement débat au Japon. Malgré tout, le gouvernement campe sur ses positions car le Japon a besoin du parapluie militaire américain (sanka傘下). Le peuple japonais a renoncé à la guerre à jamais. Mais il ne cesse hypocritement de faire appel à la puissance américaine pour gérer sa défense.

Tantôt vivement contesté par un peuple japonais profondément marqué par la guerre, tantôt soutenu les conservateurs souhaitant réaliser le vieux rêve d’en finir avec l’article 9 de la Constitution (kyûjô 九条), qui aurait été imposée par les Américains après la défaite de la guerre du Pacifique(太平洋戦争Taiheiyô sensô), le premier ministre du Japon se trouve dos au mur. Le gouvernement doit faire face à l’hubris chinois En adoptant l’une des politiques les plus pro-américaines de l’histoire du Japon, le gouvernement a bien du mal à trouver un équilibre entre subordination et affirmation nationaliste.

Vue d’Okinawa : L’aéroport militaire, entouré par les quartiers résidentiels

Sources :






vendredi 16 décembre 2016

Gibraltar, un territorio en disputa


Chloé Tournier & Marine Duvivier Bouclet


¿Piensan que las conquistas pertenecen a un tiempo ya pasado? Parece que no…


En teoría Gibraltar, un territorio de 6 km2 a la extremidad de España es inglés, cedido a la Corona de Gran Bretaña “para siempre” pero “sin jurisdicción alguna territorial”. España reivindica Gibraltar desde hace muchos años. No obstante, el debate vuelve a estar de actualidad. ¿Por qué?

Para entender tal debate, remontémonos a las fuentes de la disputa. Gibraltar fue conquistado por los ingleses en 1704 al final de la Guerra de Sucesión de España. El Tratado de Utrecht (firmado en 1713) oficializó la cesión del Peñón. Pero ahora, 300 años después, la situación de Gibraltar queda tensa y se vuelve dramática a causa del Brexit. La nueva situación de Inglaterra, en efecto, es una maravillosa oportunidad para España de reivindicar, otra vez, este territorio con nuevos medios de presión.



¿Qué interés tiene España para reclamar Gibraltar?

Varios elementos atizan disensiones entre ingleses y españoles. Primero, los pescadores españoles son rechazados por la policía de Gibraltar cuando navegan en las aguas gibraltareñas. Además, Gibraltar extiende su territorio sobre el mar y las digas que construye sobre el mar empobrecen las pescas españolas.

Por otra parte, la fiscalidad ventajosa de Gibraltar crea una brecha entre los impuestos españoles y sus vecinos. Gibraltar es un territorio donde el desempleo acerca los 3% mientras que en España puede alcanzar los 25%. Autosuficiente en agua (desalinizada) y electricidad, el territorio beneficia de un importante atractivo turístico.Sin embargo, Madrid tiene sospechas de evasión fiscal y de blanqueo de dinero. El contrabando de cigarrillos, dos veces menos caros en Gibraltar, justifica los controles españoles en la frontera. Al argumento de libre circulación emitido por Gran Bretaña, España replica que Gibraltar no forma parte del espacio Schengen.

¿Estos argumentos no serían excusas para justificar una anexión muy ventajosa para España?

Manuel García Margallo, ex ministro de Asuntos Exteriores de España, acusa a Gibraltar de ser la última colonia de Europa. Quiere que haya una jurisdicción dividida para tener acceso al mercado interior de la UE. En efecto la cuestión del tránsito de los bienes, personas y servicios se plantea. España podría exigir impuestos de aduana.

Antes, Bruselas ayudaba a Gibraltar durante los debates, pero tras el Brexit, los habitantes corren el riesgo de perder este apoyo. Para el ex ministro de Asuntos Exteriores de España, esta situación es la mejor oportunidad de obtener Gibraltar y no va a perderla: “El día en que la bandera española sea izada en Gibraltar se acerca” afirma, en vista de eso y del contexto histórico.

Los gibraltareños rechazaron dos veces la soberanía de España aunque podía estar compartida con Inglaterra. Así, sin sorpresa, el 95 por ciento de los habitantes votaron a favor de quedarse en Europa durante el referéndum del Brexit. En efecto, saben que Madrid quiere obtener el territorio y no quieren convertirse, en este contexto, en una frontera exterior de la UE. Tienen miedo a una recesión y temen estar aislados.

Visto que la mayor parte de la economía de Gibraltar depende de sus relaciones con su vecino, el Brexit da a España argumentos muy fuertes de presión para reivindicar el territorio.


Fuentes :






Angela l’Eternelle !

Marie Rochette


2017 : un 4ème mandat pour Angela Merkel ?  Le 20 novembre dernier, Angela Merkel a annoncé sa quatrième candidature pour le poste de Chancelière aux élections de 2017.

Angela Merkel et son slogan “Zukunft” (“futur”) lors de sa réélection à la tête de son  parti la CDU le 6.12.2016


Depuis 2005, Angela Merkel remplit la fonction de Chancelière. Après avoir été réélue à la tête du parti de l’union chrétienne démocrate (CDU) allemande ce 6 décembre avec 89,5% des voix, c’est maintenant aux élections fédérales de 2017 qu’elle se prépare. C’est lors d’une conférence de presse organisée au sein de son parti, le 20 novembre, qu’elle a annoncé cette nouvelle candidature. Le ton de son discours a étonné, en effet, elle tenait des propos beaucoup moins fermés concernant sa politique migratoire et a même reconnu des erreurs. Elle s’est également montrée beaucoup moins triomphante, en appelant  les délégués à la soutenir lors de cette nouvelle campagne.

Elle deviendra, si elle est élue, la personnalité politique la plus longtemps en poste de l’histoire d’après guerre en Allemagne.

Malgré son dernier mandat marqué par de grosses difficultés telles que la crise de l’immigration, elle reste très appréciée de la population allemande. En effet, 59% des Allemands s’expriment en faveur de sa nouvelle candidature. De plus, les statistiques l’annoncent gagnante face au parti social-démocrate (SPD). Toutefois, le SPD n’a pas encore nommé son candidat:  face à Sigmar Gabriel, l’actuel président du parti social démocrate allemand, Angela Merkel remporterait  57% des voix contre 19%. En revanche, face à  Martin Schulz, l’ex président du parlement européen  elle n’en remporterait que 43% contre 36%.

Cette quatrième candidature est  soutenue par son parti, la CDU, l'Union chrétienne-démocrate  et par  le parti  “soeur “ la CSU (Union chrétienne-sociale en Bavière) puisque 82% se sont exprimés en faveur de sa candidature. Malgré cela, de nombreuses tensions existent notamment avec la CSU qui lui reproche essentiellement sa politique migratoire très ouverte.

Seulement cette nouvelle campagne ainsi que l’éventuel mandat ne seront pas des plus simples comme Angela Merkel l’annonce elle-même. Un des enjeux majeurs sera de reconquérir une partie de ses électeurs déçus en se concentrant notamment sur les familles et les personnes à très bas revenu. Mais c’est aussi sur la lutte contre la montée du partie AfD, un parti populiste et d’extrême droite, qu’elle est attendue.

Lors de sa visite d’adieu de deux jours en Allemagne le 16 novembre le président Obama  a exprimé ses valeurs communes avec Mme. Merkel concernant entre autre le respect du droit international et l’importance du lien entre l’Europe et les USA. Il la  voit même comme le porte parole de la démocratie en occident bien qu’elle refuse l’idée.

Face aux montées des populismes, beaucoup places leurs espoirs en Mme. Merkel pour 2017. C’est un défi de taille qu’elle s’apprête à affronter pour cette nouvelle campagne qui semble bien différente des précédentes.


http://www.spiegel.de/politik/deutschland/angela-merkel-kanzlerin-kandidiert-fuer-vierte-amtszeit-a-1122201.html

https://www.welt.de/politik/deutschland/article160127863/Die-groesste-Gefahr-fuer-Merkel-waere-jetzt-Martin-Schulz.html

http://www.spiegel.de/politik/deutschland/angela-merkel-tritt-zum-vierten-mal-als-cdu-kanzlerkandidatin-an-a-1122213.html

http://www.faz.net/aktuell/politik/essen-merkel-mit-ueber-89-prozent-als-cdu-vorsitzende-bestaetigt-14562298.html

http://www.zeit.de/politik/deutschland/2016-11/abschiedsbesuch-barack-obama-angela-merkel-werte

https://www.welt.de/debatte/kommentare/article160223764/Angela-die-Ewige.html



mardi 13 décembre 2016

Un Nobel al rescate de Colombia

Thibaud Leclaire & Victor Lafont




       El presidente de Colombia, Juan Manuel Santos, recibió el último 7 de Octubre el Nobel de la paz. La comisión sueca de los premios Nobel quería premiarle por todos sus esfuerzos para ratificar un alto al fuego entre las Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC) y el gobierno colombiano después de un conflicto de 50 años. Este premio pone de manifiesto el apoyo de la comunidad internacional hacia Santos – un apoyo tanto más necesario cuanto que el pueblo colombiano respondió « No » a la pregunta del referendo del 2 de Octubre : « ¿ Apoya una paz estable y duradera ? ».

       Este éxito sorprendente del « No » aparece ante todo como el triunfo personal de Alvaro Uribe, el antiguo mandatario de Colombia. Fue un ferviente partidario de la oposición ya que las condiciones del acuerdo de paz firmado en la Havana Cuba – el 26 de Septiembre de este año por Santos y Jimenez, el jefe de las FARC, no le parecen suficientes. Se mostró tajante, es necesario que las FARC paguen por sus crímenes. Desde su enfoque, secuestradores de políticos, narcotraficantes y asesinos tienen que ser castigados y claro que no pueden obtener un escaño, como Jimenez lo reivindicó durante las negociaciones. No obstante, el resultado del referendo sigue siendo bastante extraño en un país profundamente debilitado por décadas de sufrimiento. La paz podría ser un vuelco político y económico decisivo tras un conflicto armado opresivo.

       Cabe recordar que los colombianos que podrían gozar más de la paz son los campesinos que padecieron más la guerra civil entre las FARC y los militares. Por el contrario, los ciudadanos de las principales ciudades, que sufrieron mucho menos de los conflictos fueron los electores del « No ». Por supuesto, la voluntad de paz de los ciudadanos fue aún menos apremiante. Para colmo, muchísimos campesinos no pudieron dirigirse a los colegios electorales a causa de la falta de medios de transportes en los suburbios del país. Así la tasa de abstención fue exageradamente elevada y el resultado del referendo podría no reflejar el deseo general de los colombianos. De modo que, podemos preguntarnos si los medios de comunicación controlados por el gobierno en las ciudades condujeron a los ciudadanos a votar en contra del acuerdo de paz. El final del conflicto podría ser, sin lugar a dudas, catastrófico para Uribe y su partido dado que los juicios por los crímenes de guerra podrían llamar la atención sobre su propia implicación en la guerra y sobre todo en la implicación ilegal de los paramilitares en el conflicto. Además, la derecha en el poder teme que la izquierda, representada por las FARC, pueda llegar al parlamento y luego quizás al gobierno. Al fin y al cabo, ¿Quiénes son los verdaderos rehenes, quiénes son los criminales, quiénes son los responsables del sufrimiento del pueblo colombiano ? Las FARC como lo dice la población colombiana o bien ¿ los políticos de derecha ?