vendredi 19 décembre 2014

La fin d’un règne

La fin d’un règne

Antoine Bourgade et Thomas Laissy

Après 38 ans au pouvoir, Juan Carlos Ier, roi d’Espagne, décide 
d’abdiquer laissant sa place à son fils Felipe.


Juan Carlos et Felipe VI saluant l'armée

     Le 2 juin dernier, après 38 ans de règne, le roi Juan Carlos Ier annonçait sa décision d’abdiquer. Dès le 18 juin, la loi autorisant son abdication apparaissait dans le bulletin officiel espagnol. Plus tard dans la journée, il fit une déclaration orale depuis la salle des Colonnes du Palais Royal à Madrid. Son abdication ne fut effective qu’à partir du 19 juin.

     Cette décision n’a pas été prise sans raison. Une des premières raisons est peut-être la baisse de popularité du monarque. En effet, il a été mêlé à plusieurs scandales comme la partie de chasse au Botswana en avril 2012. Ces scandales peuvent, à eux seuls, être une raison de son départ. De plus, après les mises en examen de sa fille Cristina et de son gendre, Iñaki Urdangarín, pour détournements de fonds, la famille royale avait vu sa crédibilité diminuer. Enfin, le roi avait, ces dernières années, subi plusieurs opérations chirurgicales qui montraient un affaiblissement de sa santé.

      Le lendemain, le 19 juin 2014,  son fils Felipe lui succédait, alors âgé de 46 ans, et devenait Felipe VI roi d’Espagne, lors d’une cérémonie protocolaire au Palais de las Cortes, siège du congrès des députés. Une certaine austérité a été observée lors du couronnement qui s’est déroulé sans messe ni délégations étrangères. Pour montrer qu’il laissait entièrement la place à son fils, Juan Carlos n’a pas souhaité assister à cette cérémonie. 

     Depuis son enfance, le nouveau roi, Felipe VI,  a été préparé à ce moment. Ainsi, Juan Carlos a annoncé que, pour lui, son fils “incarnait la stabilité qui est la marque d’identité de l’institution monarchique” et que ce changement permettrait “un renouveau, tout en ouvrant une nouvelle étape d'espérance". 

     Cependant,  conformément à la Constitution espagnole votée en 1978, le roi n’a pas de pouvoir politique mais représente l’unité de la nation. De plus, Felipe VI hérite d’une monarchie en pleines turbulences. En effet, 62% des espagnols sont en faveur d’un référendum et seulement 49% sont favorables à une monarchie, d’après le journal El País du 8 juin 2014.

     Ainsi, au cours de son règne, Felipe VI devra donner envie aux espagnols de vivre ensemble. Pour cela, il lui faudra aborder des thèmes sensibles actuellement, comme le chômage et l'autonomie de la Catalogne. Il a d’ailleurs effectué un discours à Gérone le 26 juin 2014 afin d’apaiser les catalans. Felipe devra donc, dans les prochains mois, montrer que la monarchie garde sa place en Espagne. 

     Les voix contre les monarchies se font d’ailleurs aussi entendre dans plusieurs pays d’Europe, comme en Suède et au Royaume-Uni. Et si le nouveau roi arrive à rendre celle-ci plus légitime en Espagne,  cela renforcera peut-être le pouvoir des autres monarques. 



Sources : 

vendredi 12 décembre 2014

The violent Burkinabe Revolution

The violent Burkinabe Revolution

Antoine Bourgade and Thomas Laissy


Last November Lt. Col. Isaac Yacouba Zida took power in Burkina Faso after president Blaise Compaoré resigned. Political opponents and the African Union protested, issuing an ultimatum.

Lt. Col. Isaac Yacouba Zida

     On October 29th, 2014 Burkina Faso’s president Blaise Compaoré decided to pass a law that would have allowed him to extend his current 27-year mandate. Violent protests ensued. To calm the rebellion and pacify his people, Compaoré repealed the law and proposed to organize new presidential elections, open to all. But it was already too late, the anti-government revolution had begun… 

     In view of all the demonstrations against his government, Blaise Compaoré had no choice but to leave power, giving up his idea of presidential elections. Suddenly, Burkina Faso found itself without a president. Soon after,  on November 1st, 2014  Lt. Col. Isaac Yacouba Zida proclaimed himself chief of the transitional government. Even if this announcement was well received by the population, the situation didn’t improve.   

    Indeed, Zida’s action plan was to rule the transition by military force until new presidential elections could take place. Political opponents didn't share his point of view and a struggle for democracy began between the Army and civilians.  At least 30 people have died so far and more than 100 people were injured during clashes with police in Ouagadougou.

      The United States and the European Union have asked Zida to accelerate the process of transition in order to avoid more anti-government demonstrations. Moreover, on November 3rd, 2014 the African Union declared that Burkina Faso had just 15 days to hand power back to the civilians or the country could risk penalties. 

“We are asking the armed forces to transfer power to civilian authorities”

Simeon Oyono Esono, head of the African Union’s Peace and Security Council.

     At this stage, Zida has opened talks with politicians and civilians. Political observers think this revolution could lead to a domino effect in other countries such as Benin, Congo or Togo where Presidents don’t want to leave power.


Sources :


-http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/11/02/burkina-faso-le-regime-de-transition-assoit-son-pouvoir_4516681_3212.html
-http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20141030.OBS3684/burkina-faso-pourquoi-le-pays-s-est-embrase.html  
-http://www.france24.com/fr/20141103-union-africaine-ultimatum-15-jours-militaires-burkinabe-restituer-le-pouvoir-civil-isaac-zida-depart-compaore